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Georges Chevrot
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dilluns, 18 de novembre del 2013

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English Georges Chevrot is an old friend of Christian spirituality readers, but, in my opinion, it still hasn’t been recognized that we are facing one of the greatest interpreters of the Gospel of all time. Every sentence in every page of over his  20 published books could be part of an anthology of quotations from Christian spirituality.

Here begins a project: to make him known: I have at my disposal all his references. I will gather this information into labels so that it can be used to extract the best doctrine, according to anybody’s needs. (I will publish full citation of the source, so everybody can expand the content for their own sake). His love for the mass was so great that I attach a link that will send you directly to the french original of the letter he writes for his parishioners in his book NOTRE MESSE. Here you will also find the book's epilogue, in which, in a last passionate efford to expand the love and knowledge of the Mass, he masterfully synthesizes, in his unique way, the content of his book. 

Enjoy, then, these samples of his mastery transtated from french into english and Catalan (Language of Catalonia), to which, inexplicably has  never been translated his incomparable guide!

I now want to express my hope that someday Georges Chevrot will climb the altars, which obviously wouldn’t add anything to his merits before God. And while it is true that everything I know about his life is what is said in the only biography written about him, I find it difficult to believe that someone who has been gifted with an eloquence and wisdom as high, and having used  these talents so brilliantly at the service of the Church, was not at the same time, a saint of his time.

Dani  Anfruns Prat

  Georges Chevrot és un vell conegut dels lectors  d'espiritualitat  cristiana, tot i que, al meu entendre, encara resta reconèixer-li que estem davant d'un dels més grans intèrprets de l'evangeli de tots els temps. Cada frase, de cada pàgina dels més de 20 llibres que se li han publicat podria formar part d'una antologia de cites d'espiritualitat cristiana. 

Aquí comença un projecte : fer-lo conèixer : tinc a la meva disposició tota la seva bibliografia. Les agruparé en etiquetes per tal que cadascú se'n pugui servir per extreure'n la millor doctrina, segons les seves necessitats. (publicaré la cita completa de la font, perquè pugueu ampliar-ne el contingut, per profit vostre). El seu amor per la missa era tan gran que adjunto un enllaç que us remetrà directament a l'original en francès de la carta de presentació del llibre que escriu pels seus parroquians NOTRE MESSE. Aquí podreu trobar també l'epíleg del llibre,  en el qual, en un darrer esforç apassionat per fer conèixer i estimar la Santa Missa, sintetitza amb mestria, per a mi inigualable, el contingut del seu llibre

Gaudiu, doncs,  d'algunes mostres del seu mestratge en la nostra llengua catalana, a la que incomprensiblement mai han estat traduïdes les seves incomparables instruccions !

Des d'aquí vull expressar el meu desig que algun dia Georges Chevrot pugi als altars, fet que, evidentment, no afegiria res als seus mèrits davant de Déu. I si bé és cert que de la seva vida només en sé el que explica la única biografia que s'ha escrit d'ell, se'm fa difícil pensar que algú que ha estat regalat amb una eloqüència i saviesa tant elevada, i havent fet rendir aquests talents tant brillantment al servei de l'Església, no fos, al mateix temps, un sant de la seva època.


Mgr CHEVROT : NOTRE MESSE


AUX PAROISSIENS DE SAINT-FRANÇOIS XAVIER

Mes chers Paroissiens,

Après tant d'autres, et comme l'Église en fait un devoir aux pasteurs, votre curé s'est efforcé de vous expliquer de son mieux les prières et les cérémonies de l'acte central du culte catholique, notre Messe. Beaucoup d'entre vous lui exprimèrent leur désir de conserver le texte de ces instructions familières.

En vain vous représentais-je que sur ce sujet les œuvres abondent, tant pour aider notre piété que pour nous instruire des origines et du développement de notre rite eucharistique. Vous n'en insistiez que davantage. Pouvais-je vous refuser cette satisfaction alors que vous m'aviez déjà tellement récompensé par le zèle que vous apportez à prendre une part effective au Saint Sacrifice?

Voici donc ces instructions, telles à peu de chose près que vous les avez entendues. Elles sont, vous le pensez bien, tributaires des travaux que depuis une quarantaine d'années les liturgistes ont publiés sur la Sainte Messe, et que tous les prêtres de ma génération ont lus avec avidité à mesure qu'ils paraissaient. Mais comment indiquer dans ce livre ce que je dois spécialement à chacun d'entre eux? Les survivants m'excuseront si je me borne à citer une fois pour toutes les sources précieuses auxquelles je dois d'avoir pu mieux comprendre et mieux goûter toutes les beautés de Notre Messe. Cette liste n'est pas une bibliographie; d'autres ouvrages mériteraient certainement d'être recommandés. J'indique seulement ceux qui m'ont instruit et dont la lecture me lie envers leurs auteurs par un sentiment de vive gratitude.


Mgr Batiffol, Leçons sur la Messe. -  L'Eucaristie, 5e édition - L.Birot, Le Saint Sacrifice. - Dom Cabrol, Le livre de la Prière antique. -   etc., etc.

**

ÈPILOGUE

Au jour de l'Ascension, "Jésus emmena ses disciples jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Et, tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut élevé au ciel. Quant à eux, ils se prosternèrent pour  l'adorer et ils retournèrent à Jérusalem le cœur plein de joie".

Oui, vous avez bien lu, "le cœur plein de joie". Lorsque Jésus les quitte, et pour une absence qu'ils savent définitive, les disciples ne fondent pas en larmes: ils s’abandonnent à la joie. Ils sont joyeux des quelques moments d'intimité qu'ils ont pu vivre avec Jésus ressuscité, qui leur a promis d'être avec eux tous les jours, jusqu'à la fin du monde. Les premiers membres de la jeune Église reprennent allégrement le chemin de la ville, groupés autour de Pierre, leur Chef; ils remontent dans la chambre haute, sanctifiée par l'Eucharistie, et joignent leurs prières à celles de Marie, la mère de Jésus. Leur cœur est rempli de joie, car il est proche, le jour où, fortifiés par l'Esprit-Saint, ils annonceront le mystère de la croix qui a sauvé le monde, unissant leurs prières, leurs travaux et leurs souffrances au sacrifice de Jésus-Christ.

C'est aussi le cœur plein de joie, et pour les mêmes motifs, que le chrétien doit retourner chez lui après avoir pris part au Saint Sacrifice.

Nous devons à notre Messe le bonheur de pouvoir resserrer de plus en plus notre attachement à Jésus. La diversité des cérémonies, qui étonne à première vue, n'est qu'apparente, car tous les rites et toutes les paroles de notre liturgie eucharistique gravitent autour de la personne adorable de Notre-Seigneur. Chacune de nos messes nous fait vivre avec lui et nous fait vivre de lui.

Pendant l'avant-messe, nous venons à l’école de Jésus-Christ, nous sommes ses "catéchumènes", nous allons l'écouter comme si nous étions les premiers auditeurs de l'Évangile. " Jésus vint en Galilée, écrit saint Marc, prêchant l'Evangile du royaume de Dieu." Et il disait: “repentez-vous et croyez." La première partie de la messe s'encadre entre le Confiteor et le Credo, expression de notre repentir et de notre foi. "Et il enseignait dans leurs Synagogues, poursuit saint Luc, et tous le glorifiaient." Nous l'acclamons nous aussi dans le chant de l'Introït; l'assistance s'écrie tour à tour: Amen, Deo gratias, Gloria tibi Domine, Laus tibi Christe; et souvent, le Gloria in excelsis nous permet de publier plus longuement ses louanges. Nous implorons sa pitié en redisant les Kyrie eleison des infirmes qui le prenaient à témoin de leur misère; nous lui exposons les besoins de notre âme, en répétant les psaumes (Graduel, Trait) qui furent sa propre prière; dans la collecte nous suivons la recommandation qu'il nous fit de "prier en son nom a fin que notre joie soit parfaite". Mais il est venu nous révéler ce que son Père l'a chargé de nous faire connaître. Écoutons les saintes lectures de l'Épître et de l'Évangile; laissons tomber goutte à goutte dans notre âme la doctrine de celui qui l'a envoyé, et les choses que l'Esprit-Saint a la mission d'apprendre à son Église pour la guider vers la vérité entière.

Les leçons destinées à notre instruction, comme les prières intercalaires, varient du début à la fin de l'année liturgique, si bien qu'en l'espace d'un an nous parcourons les principales étapes du ministère de Jésus et nous entendons les enseignements fondamentaux que ses disciples doivent "écouter et mettre en pratique". A chacune de nos messes, à l'exemple de la sœur de Lazare, " nous nous asseyons aux pieds du Seigneur, écoutant sa parole".

Bientôt cependant les catéchumènes s'effacent: voici l'offertoire, où commence la messe des "fidèles" ceux qui, après l'avoir écouté, sont venus à la suite de Jésus. Pour le suivre, il faut renoncer à nous-mêmes, renoncer à Mammon, renoncer aux affections qui nous éloignent de lui; il faut prendre notre croix, tous les jours. Jésus, en effet, nous donne rendez-vous auprès de sa Croix. En vue de célébrer le mémorial de sa mort, tel qu'il l'institua à la sainte Cène, nous apportons le pain et le vin qui symbolisent la donation totale de nous-mêmes. Durant les préparatifs du sacrifice, nous avons tout le temps de nous donner à Jésus; donnons-lui surtout ce qu'il nous demande et qu'il nous coûte parfois de lui offrir: le commencement d'une habitude mauvaise, les mortifications d'une passion qui nous pousse au péché, l'acceptation d'une épreuve. A la question : "Que faire pour bien communier?" le Père Libermann répondait régulièrement: "Se sacrifier."

Notre sacrifice n'est pas plutôt prêt que Jésus s'en empare et le transfigure en une offrande divine: son corps et son sang occupent la place du pain et du vin. Nous nous étions donnés et Jésus nous prend, afin que nous puissions avec lui offrir à son Père le sacrifice total qu'il fit de lui-même au Calvaire et que le Père agréa, en le ressuscitant et en l'accueillant dans les cieux. Nous offrons Jésus, et Jésus nous offre. Notre prière se confond avec la sienne, la prière parfaite de louange, d'action de grâces, de propiation et de supplication.

Avec lui, nous osons dire: "Notre Père", et, par lui, notre prière rend à Dieu " tout honneur et toute gloire".

Et quand notre sacrifice a été porté là-haut, sur l'autel céleste, le Père nous rend la sainte victime, afin qu'elle soit la nourriture de nos âmes pour la vie éternelle. Nous pouvons recevoir Jésus: "nous demeurons en lui et il demeure en nous; nous vivons de la vie qu'il possède en commun avec le Père", nous ne faisons qu'un avec Jésus. La liturgie s'arrête presque aussitôt, Jésus va prier en nous dans le cœur à cœur silencieux de l'action de grâces, que nous prolongeons devant l'autel.

Quel n'est pas la sublime simplicité de notre Messe quel n'est pas le bonheur des chrétiens à qui l'Église procure, chaque dimanche, et tous les jours si faire se peut, une intimité aussi profonde avec Jésus, Fils de Dieu!

Il n'est pas moins vrai que notre Messe nous fait éprouver la joie d'appartenir à la grande famille chrétienne.

Nous avons indiqué plusieurs fois l'enrichissement que nous vaut cette prière collective, respectueuse de la personnalité et qui sacrifie seulement le subjectivisme avec ses abus et ses lacunes. En priant "au pluriel" nous prions pour tous et avec tous les chrétiens, avec les fervents qui nous entraînent, pour les pécheurs que nous aidons. Épaulés par les uns, nous soutenons les autres. Nous insérons nos désirs et nos plaintes dans la grande supplication de toute l'Église. A la messe, on doit se lever ensemble, s'agenouiller ensemble, prononcer ensemble les mêmes prières. Si celle que je lis ne me paraît pas répondre à mon état d'âme présent, je prie pour ceux de mes frères à qui elle convient; et, en la disant avec humilité, je découvre parfois que j'en avais besoin moi aussi. Tel passage des lectures rappelle un devoir que ne me concerne pas: je prie alors pour ceux de mes frères qui ont à l'observer. Qu'il est bon de s'oublier en priant! C’est le moyen d'entrer dans les voies de l'amour divin: allégé du souci de moi-même, je puis atteindre Dieu et me reposer en lui.

Notre Messe est un immense acte de charité, car elle est la prière de Jésus-Christ et de son corps mystique. Nous faisons notre partie dans le concert des anges; nous prions avec tous les élus du ciel, et, en premier lieu, avec la bienheureuse Vierge Marie (comme les disciples au Cénacle) et avec les saints Apôtres; nous offrons pour les âmes du purgatoire les fruits du saint sacrifice. A la Messe, nous prions avec et pour tous les chrétiens de la terre, avec et pour notre Saint Père le Pape et notre archevêque; la prière du plus petit monte vers Dieu avec celle du plus grand. Le contemplatif et le missionnaire, le riche et le pauvre, le savant et l'écolier, tous offrent la même victime.

A la Messe, l'espace et le temps s'évanouissent; nous sommes dans l'éternel "aujourd'hui" de Dieu. Notre messe est la même qui se célèbre dans la hutte de nos frères Esquimaux ou sous le chaud soleil de l'Ouganda. Sur toute la terre, quand une messe finit, une autre commence: 300.000 messes environ se succèdent quotidiennement au cours des 86.000 secondes qui composent les vingt-quatre heures du jour. Ce matin, nous rompons le pain comme Paul à Troas, comme saint Jean avec Marie qu'il avait prise chez lui. Nous rendons grâces comme saint Polycarpe et saint Cyprien; nous professons la même foi que les martyrs confessèrent sur les chevalets de torture; nous prenons la même "eucharistie", où ils puisaient le courage de livrer leur corps et de répandre leur sang par amour du Christ, qui donna son corps et versa son sang pour nous comme pour eux. Le Père des cieux entend notre prière en même temps que la leur, en même temps que celles des chrétiens qui nous relèveront un jour, pour que nous allions célébrer la messe du ciel. Lorsque nous aurons presque tous disparu de la scène, l'un des petits enfants qui sont ici sera peut-être un digne prêtre à cheveux blancs, qui présidera, pour des chrétiens qui ne sont pas encore nés, la même messe que nous avons chantée aujourd’hui. Et, dans autant de siècles que Dieu voudra, l'Église répétera la liturgie de notre messe, avec tout au plus quelques modifications de détail qui seront les repères des temps révolus. L'Amen des générations à venir fera écho au nôtre. Notre Messe domine les siècles; la terre est un vaste autel où le Christ et ses membres offrent à Dieu une éternelle louange. L'humanité rachetée ne forme plus - le mot est de saint Augustin - qu'un homme unique dont la prière dure jusqu'à la fin des temps.

Comme les disciples, après la dernière bénédiction de Jésus, retournèrent à Jérusalem pleins de joie, allons, nous aussi, continuer le sacrifice de Christ dans notre vie, en mêlant l'offrande de nos actions quotidiennes à celle de notre Rédempteur. C'est le sens de la prière "Actiones nostras" que le prêtre récite après la messe, lorsqu'il dépose les vêtements liturgiques: " Prévenez "nos actions, Seigneur, en nous les inspirant, et aidez-nous " à les accomplir, afin que toutes nos paroles et tous nos actes commencent avec vous et se terminent pour vous."

Notre Messe se poursuivra dans notre vie si nous offrons à Dieu notre travail de chaque jour en union avec le sacrifice de Jésus. L'obéissance à vos devoirs d'état prolongera l'adoration de votre messe. Vos fatigues et vos peines, offertes à Dieu avec les souffrances du Sauveur au Calvaire, continueront la propitiation de votre messe. Ne les avez-vous pas présentées à l'offertoire, avec vos travaux journaliers et les tâches de la maison? La main qui soulève l'outil pesant, et celle qui se crispe à force d'écrire, et celle qui pousse patiemment l'aiguille continuent d'offrir le Christ que le chrétien a reçu à la messe. Vous faites de votre vie une "anaphore", une élévation vers Dieu.

Faites-en de même une donation du Christ à vos frères, en les associant aux heureux effets de votre communion par votre charité. " La communion sans les œuvres de charité, écrit Mgr Gerbet, serait un sacrifice sans action de grâces." Bienveillants et serviables, patients et indulgents, vous donnerez aux autres les fruits de l'Évangile, et vous vous attacherez davantage au Christ qui les produit en vous. " Quand tu te jettes aux genoux de tes frères, dit Tertullien, c'est le Christ que tu étreins, c'est le Christ que tu pries."

La Messe est, enfin, le foyer de toute vie apostolique. En voyant l'athéisme déferler sur le monde, matérialisant les âmes, rabaissant les aspirations humaines aux seules satisfactions de la terre, exaltant l'égoïsme à tous les étages de la société, on se demande comment arrêter ce fléau dévastateur? Un miracle est nécessaire: Dieu seul peut briser les forces du mal. Or ce miracle est à notre portée: c'est notre Messe qui oppose au règne du péché le règne de Dieu, en renouvelant le sacrifice de la Croix. La messe est l'antidote du blasphème: par elle la terre reste fidèle à Dieu. Elle renouvelle et perpétue la défaite de Satan: par elle, l'esprit de Jésus grandit et se développe dans les âmes. "Quand le prêtre célèbre, il édifie l'Église", il la bâtit, il l´élève, il l'amplifie. Chrétiens, retournons pleins de joie à l'œuvre de la reconstruction du monde, dans toutes les nations et jusqu'à la fins des siècles; c'est par notre Messe, comprise, aimée et vécue, que nous hâterons la victoire de Jésus-Christ.

"Il est là. 
"Il est là comme au premier jour.
"Il est là parmi nous comme au jour de sa mort.
"Éternellement il est là parmi nous autant qu'au premier jour;
"Son corps, son même corps, pend dur la même croix;
"Ses yeux, ses mêmes yeux, tremblent des mêmes larmes;
"Son sang, son même sang, saigne des mêmes plaies;
"Son cœur, son même cœur, saigne du même amour.
"Les même sacrifice immole la même chair, le même sacrifice verse le même sang.
"C'est la même histoire, exactement la même, éternellement la même, qui est arrivée dans ce temps-là et dans ce pays-là et qui arrive tous les jours de toute éternité.
"Dans toutes les paroisses de toute chrétienté. ** "

                       **  CH.PÉGUY, Le mystère de la charité de Jeanne d'Arc, p. 83









divendres, 8 de novembre del 2013

Crowned with thorns

English"Oh Jesus , who do I see in our churches praying in front of the cross, before your painful mother, before your Holy Face ? Those men and women that if You were not there, they would not know before who to cry. We needed a friend who had suffered like us, and, crowned with thorns, you attracted all the sufferings of humanity. You left others the claim of having the responses to the mystery of pain, responses that explain nothing and do nothing but exacerbate the pain of those who suffer; All you wanted was to suffer before us. Your bloody face and your crushed body teach us to accept the inevitable evil, and help us wait for the day when we will be able to understand the meaning of this obscure law.

"King of all those who suffer, we adore You. Shocked and full of respect, we bend our knees before your bloodstained face. We thank you for having shared to such point our miseries and we renew our trust in you. Our Lord, we hope in you ! "


  "Oh Jesús, a qui veig jo pregar dins les nostres esglésies, davant de la creu, davant de la verge dolorosa, davant la vostra Santa Faç? Aquells i aquelles que, si Vós no fossiu allà, no sabrien davant qui plorar. Nosaltres necessitavem un amic que hagués sofert com nosaltres, i coronat d'espines, Vós vau atraure tots els sofriments de la humanitat. Vós vareu deixar per altres la pretenció de donar al misteri del dolor explicacions que no expliquen res i que no fan altra cosa que exacerbar la pena dels que pateixen; Vós us heu contentat de sofrir davant nostre. El vostre front sagnant i el vostre cos triturat ens ensenyen a acceptar el mal inevitable i ens ajuden a esperar a poder comprendre el sentit d'aquesta obscura llei.

"Rei de tots els qui pateixen, us adorem. Commoguts i plens de respecte, dobleguem els genolls davant el vostre rostre colpejat, tacat de sang. Us donem gràcies d'haver compartit fins aquest punt les nostres misèries i renovem la nostra confiança en Vos. Senyor, nosaltres esperem en Vos!"


(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 166-167, Bloud & Gay)

dissabte, 2 de novembre del 2013

The merciful King

EnglishJesus had predicted his death: the day that he would be raised high on a cross, from where he would attract all men to him.

Rejected by the powerful, the wise and the skeptics, he will be forever king of those who seek the truth. This king crowned with thorns is forever the hope and shelter of those who suffer. Crucified, he is forever the merciful King who forgives repentant sinners. King of sincere spirits, King of bruised hearts, King of straight or straightened wills, King who saves and transforms the world from the cross flushed with blood, ornata Regis purpura.


  Jesús havia predit la seva mort: el dia que seria elevat en una creu,  des d'on atrauria tots els homes vers ell.

Rebutjat dels poderosos, els savis i els escèptics, serà eternament el rei dels que busquen la veritat. El rei coronat d'espines és per sempre el refugi i l'esperança  dels que sofreixen. Clavat a la creu, és per sempre més el Rei misericordiós que perdona els pecadors que es penedeixen. Rei dels esperits sincers, Rei dels cors masegats, Rei de voluntats rectes o redreçades, que salva i transforma el món des de la creu envermellida de sang, ornata Regis purpura. 

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 152-453, Bloud & Gay)

divendres, 1 de novembre del 2013

Where love can grow

English All those who have known the doctrine of Christ, know that sincere love for others is opposed to lying, theft, hate, adultery, and generally to anything that is, or causes, an injustice! could you be benevolent without being sweet, patient and humble? What good would you do to others if you were not laborious, brave, strong? You can not devote yourself to the suffering and misery of your brothers without self-denial or self-mastery; the voluptuous, however, only looks at himself, even when he thinks he loves. In conclusion, our love towards our brothers can not grow if it is not on the ruins of selfishness, principle of all our sins. 


  Tots els qui han conegut la doctrina de Jesucrist, saben que l'amor sincer pels altres s'oposa a la mentida, al robatori, a l'odi, a l'adulteri i generalment a tot allò que constitueix o provoca una injusticia! Podrieu ser benèvols sense ser alhora dolços, pacients i humils? Quin bé farieu als altres si no fossiu laboriosos, coratjosos, forts? Dedicar-se als patiments i misèries dels nostres germans no pot fer-se sense abnegació ni domini d'un mateix, el voluptuós, per contra, només es buca a ell mateix, fins i tot quan es pensa estimar. En conclusió, l'amor als nostres germans no pot créixer si no és sobre les ruïnes de l'egoisme, principi de tots els nostres pecats. 

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 132-133, Bloud & Gay)

dijous, 31 d’octubre del 2013

The real yeast

English It is through the most hidden christians, the most humble, the weakest, that Jesus wants to spread his Gospel among men. What will spread christianity in environments where it has not yet arrived, will be the experience shown by your truly christian lives, a kind religion, a sweet serenity, a tireless and discreet charity. The real yeast that will raise the moral level of society, will be the obscure, modest and calm virtue of thousands of courageous faithful in all christian churches, who oppose the dignity of their lives to the easing of customs as well as the righteousness of their judgment to the bizarre errors that corrupt the public. The ferment that breaks the insipidity of indifferent crowds is the prayer of ignored christians, is the sacrifice of those who suffer in silence near the cross of our Saviour; also your walks after receiving the communion, like living chalices, on the streets and squares, in the bank or in the market, in the office or at home. Wherever your daily occupations will take you, Jesus Christ will penetrate with you with his Spirit and his Virtue. Your life transformed by the Gospel and the Eucharist is the hidden force that will christianize the world.


  És per mitjà dels cristians més amagats, els més humils, els més febles, que Jesús vol escampar el seu Evangeli entre els homes. Allò que contagiarà el cristianisme en els ambients on encara no ha arribat, serà l'experiència que mostrin les vostres vides sincerament cristianes: una religió amable, una dolça serenitat, una caritat discreta alhora que infatigable. El vertader llevat que aixeca el nivell moral de la societat, és la virtud modesta, tranquil·la, obscura i coratjosa dels milers de fidels que, en totes les parròquies cristianes, contraposen la dignitat de la seva vida al relaxament de les costums, i la rectitud del seu judici als esbojarrats errors que perverteixen l'opinió pública. El ferment  que trenca la insipidesa  de les multituds indiferents és la la pregària dels cristians ignorats; és el sacrifici dels cristians que sofreixen en silenci prop de la creu del nostre Salvador; Són els vostres passejos després de rebre la comunió, com calzes vivents,  pels carrers i per les places, al banc o al mercat, a l'oficina o a la vostra llar. Allà on les vostres ocupacions quotidianes us portin, Jesucrist hi penetrarà amb vosaltres; hi fareu entrar el seu esperit i la seva virtud. La vostra vida transformada per l'Evangeli i per l'Eucaristia és la força amagada que cristianitza el món.

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 73, Bloud & Gay)

dissabte, 26 d’octubre del 2013

A religion separated from life

English The catholic who "goes to Mass" and in his behavior at home and in his actions, while searching his profits or struggling to meet his ambitions, whether in his readings or his entertainments, in his prejudices or in his procedures, can not be distinguished  from someone who has neither faith nor piety, he has put religion aside his life. He may profess the tenets of catholicism, but he has freed himself from the severe requirements of the morality of Christ. Perhaps he thinks in christian (it is not sure), but he operates as a pagan. The proof is that if he suddently left religious practice, his life would not change at all, but he would rather continue living as he did when he "believed." Jesus does not endorse a sterile religion without influence in our lives. The salt that is no longer used for salting is not good at all: it is thrown out and trampled by passers. 


  El catòlic que "va a missa" i que, en la seva conducta a la llar i en els seus afers, en la cerca de beneficis i en la lluita per a satisfer les seves ambicions, en les seves lectures i entreteniments, en els seus prejudicis i en les seves accions no es distingeix en res de qui no té fe ni pietat, és que ha posat la religió a banda de la seva vida. Professa els dogmes del catolicisme, però s'allibera de les severes exigències de la moral de Crist. Potser pensa en cristià (no és pas segur), però actua com a pagà. La prova està en que si de sobte abandonés la pràctica religiosa, la seva vida no canviaria en res; continuaria vivint com quan "creia". Jesús no aprova una religió estèril sense influència en la pròpia vida. La sal que ja no serveix per salar no és bona per res: es llença fora i  la trepitgen els transeünts.

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 119-120, Bloud & Gay)

divendres, 18 d’octubre del 2013

Why not now?

English Why not convert now? later, will we have more pressing reasons to obey God? The truth will reveal itself stronger? By what right can you expect more light if you do not follow the light you have now? or do you suppose that your heart will be more docile? The longer you wait the more you will loose the resistance and strenght of your will. Later? when the sacrifice is smaller? will you not think of heaven until this earth has completely disappointed you? (...)

Let us not be disturbed by our past infidelites, God forgets them. Let us not fear any future punishments, He will cancel them if only today we receive his visits. Here lies the condition of all successful uprising: today can repair the past and prepare the future.


  ¿ Per què no convertir-se ara? És que més tard tindreu raons més urgents per obeir a Déu? La veritat us apareixerà amb més força? Amb quin dret podeu esperar més llum si ja no seguiu la que teniu ara? o és que suposeu que el vostre cor serà llavors més dòcil? Quan més espereu menys resistent i enèrgica serà la vostra voluntat. Més tard, quan el sacrifici serà més petit?  No pensereu en el cel fins que la terra us haurà decepcionat completament ? (...)

No ens inquietem d'infidelitats passades, Déu les oblida; no tremolem davant de càstigs futurs, Ell els anula si avui rebem les seves visites. Eus-aquí la condició de tot aixecament exitós: l'avui pot reparar el passat; l'avui prepara el nostre futur.

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 102-103, Bloud & Gay)

divendres, 11 d’octubre del 2013

The only remedy against sin

English It is always difficult to understand that sacrifice is the only remedy against sin and the necessary condition of all virtue. And we are always in a hurry to acquire virtue. But, as soon as we get on our way, we would like to be there. It is hard to accept that the path that will raise us, is always filled with disappointments, failures and sufferings. If we take the slope of our nature, we would like  victory without fighting, reward without work, and progress without effort. However, to live the new life, we must first suffer and die.


  Sempre ens costa comprendre que el sacrifici és l'únic remei eficaç contra el pecat i la condició necessària de tota virtud. I tenim pressa per ser virtuosos; però tot just ens posem en marxa que ja voldriem haver arrivat. Ens costa acceptar que el camí que ens eleva normalment el formen tota una rècula de decepcions, fracassos i patiments. Portats de la nostra naturalesa, voldriem la victòria sense la lluita, la recompensa sense el treball, el progrés sense l'esforç. Això no obstant, per viure la vida nova, cal primer sofrir i morir. 

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 86, Bloud & Gay)

diumenge, 22 de setembre del 2013

Silence

EnglishThroughout his preaching, Jesus manages himself intervals of calm and quiet, away from the noise. During the Passion Jesus speaks to assert his divine nature, but he fled away any explanation. He ignores the false accusations, and the mockery of Herod does not obtain of him a word of impatience. He feels compassion for Pilate, but cuts out any futile dialogue. He took refuge in silence, Faber wrote, "as an old custom that comes at the time of death."

For Jesus silence is not an attitude of passive resignation, but the Highest mark of the strength of the soul, which dominates the suffering and stops complaint. The silent Just is stronger than the winners of a day. One more word, that will fly away like so many others, causing vain responses, what is the use? Jesus responds with an act whose consequences will be everlasting. His defender is his Father. He, the Just, waits for him in silence, and forever he will be right.

This, dear brethren, is the silence our time needs  because "there is a time to talk - wrote Ecclesiastes - as well as a time to be silent." Let us use this quiet time for our sake and the sake of our brothers, and even for the advancement of God's kingdom.



  Al llarg de la seva predicació, Jesús es busca intèrvals de calma i silenci, lluny del soroll. Durant la passió Jesús parla per afirmar la seva natura divina, però es refugia de seguida de qualsevol explicació, no fa cas de les falses acusacions i les burles d'Herodes no li arranquen ni un mot d'impaciència. Sent compassió de Pilat però talla en sec un diàleg del qual en coneix la inutilitat. Es refugia en el silenci, escrivia Faber, "com per una vella costum vinguda en el moment de la mort". 

Per Jesús el silenci no és pas una actitud de resignació passiva. És la marca més alta de la força d'ànima, la que domina el sofriment, i que frena la queixa. El Just silenciós és més fort que els vencedors d'un dia. Una paraula de més, que es perdrà volant com tantes d'altres, i que provocarà respostes vanes, serveix de res? Jesús respon amb un acte les conseqüències del qual no passaran mai. El seu defensor és  l'Etern. El Just l'espera a Ell, en silenci; i tindrà raó eternament.

Aquest és, estimats germans, el silenci que convé al nostre temps, ja que " hi ha temps per parlar, va escriure l'Eclesiastès, com hi ha temps per guardar silenci". Usem aquest temps de silenci pel nostre bé, i pel bé dels nostres germans, i encara, per l'avançament del regne de Déu. 

(Georges Chevrot: Dans le silence, p. 9, Bloud & Gay)

dissabte, 24 d’agost del 2013

Amis de Georges Chevrot

Si vous êtes des parents éloignés, si vous étiez ses paroissiens, ou si vous avez entendu parler de lui, dites nous des choses de Georges Chevrot, faites des commentaires, introduisez des photos, des histoires de Georges Chevrot!

Je vous remercie du fond du cœur!


Dani Anfruns

Catholic.net

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dissabte, 3 d’agost del 2013

Abbé Roger Derry

La dernière lettre.


(Extrait des archives du Bon Conseil). 

L’abbé Derry écrit à Monseigneur Chevrot, curé de Saint-François Xavier. 

Mon Cher Monsieur le Curé.

Je suis à quelques jours, peut-être à quelques heures de ma mort. Dieu est bien bon qui me donne une grande paix et cette joie de l'esprit dont parle l'auteur de l'Imitation. Il n'y a rien pour la nature : le corps est brisé, le cœur est meurtri, mais l'âme est dans les hauteurs. Je ne cesse de remercier le bon Dieu qui, dans son immense bonté, m'a redonné tant de ferveur. J'aurais pu mourir, sinon dans le péché, du moins dans la tiédeur que la trop grande activité extérieure risquait d'entraîner. Or, la paille des cachots, le jeûne le plus rigoureux, les humiliations et les misères de toutes sortes, la solitude, tout ce que Dieu dans sa Providence a permis pour mon bien, joint à la prière et à l'oraison continuelle, m'ont conduit sur des sommets où il fait beau et bon. Ma vie depuis deux ans n'a été qu'une messe continue et ce sera bientôt après l'immolation du Calvaire, la communion la plus intime et l'action de grâces éternelles. (…).

Comme Dieu est bon ! Car ma confiance est plus grande que la crainte que je pourrais concevoir à cause de mes péchés. Je demande cependant vos prières et des messes pour toutes celles que je n'aurai pas dites (c'est surtout cela qui fut ma grosse souffrance et qui est aussi l'objet de mes craintes).

Je vous demande pardon de n'avoir pas été ce que j'aurais dû être, comme je demande pardon à tous ceux à qui involontairement j'aurais pu faire de la peine ou causer quelque tort. Je n'ai toujours voulu que le bien : si je me suis trompé dans les moyens, je me rattraperai bientôt en me donnant pour tous.

Quels regrets de ne pouvoir plus me livrer à l'apostolat, et de savoir que ma vie est terminée ici-bas. Le bon Dieu l'avait-il marquée si courte ? Mes responsabilités ne sont-elles pas très grandes d'avoir réduit ma vie qu'il voulait pour lui seul plus longue ? ... Mais je dépasse et j'abandonne ces craintes pour me jeter le plus complètement possible en Dieu.

J'offre ma vie pour toutes les grandes causes que j'aurais voulu mieux servir, pour Dieu, pour l'Église, pour la France, pour ma chère paroisse Saint François-Xavier, où je suis si souvent par la pensée, pour mon cher Bon-Conseil, pour tous ceux que j'aime.

Puisse ma mort être ma messe la mieux célébrée, la plus généreusement et la plus joyeusement offerte. Je vais bientôt, Cher Monsieur le Curé, voir Celui que, malgré tout, j'ai tant aimé. Je vais enfin l'aimer comme j'aurais voulu l'aimer toute ma vie, et j'espère, de là-haut, faire plus de bien que je n'en ai fait ici-bas ...

J'aurais encore tant de choses à vous dire. Mon cœur est plein à déborder et je suis obligé de terminer. (Si vous saviez dans quelles conditions je griffonne ce mot !... les bottes !...) Je pense à tous, je n'oublie personne. Je prie pour tous. J'ai tant aimé !Mais il me semble que j'aime bien mieux encore et bientôt, de là-haut, comme je vous aiderai !

Comme Dieu est bon de me faire finir sur la paille d'un cachot, dans le dénuement le plus absolu, mais que j'aime, dans l'extrême pauvreté et l'obéissance. Comme la prière et l'oraison sont faciles. Mon bréviaire que j'ai pu dire presque toujours a été ma grande consolation, ma nourriture quotidienne avec l'Imitation de Jésus-Christ. Je n'avais jamais autant goûté les Psaumes.

Je demande encore pardon à tous ceux que j'aurai pu contrister. Priez beaucoup pour moi ! Demandez à mes chers confrères la charité de messes. Et puis, à bientôt, au ciel !... où je suis déjà par la pensée et le désir. Je me permets de vous embrasser très filialement. Je vous redis toute mon affection et puis devinez tout ce que je ne dis pas mais dont mon cœur est plein.

Dieu soit béni et vive la France !

ROGER
Le 2 Septembre 1943 »

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" Il ne suffit pas que nous soyons fiers de l'abbé Derry; il reste à nous montrer dignes de lui."

(G. Chevrot:L'abbé Roger Derry, decapité a Cologne le 15 Octubre 1953, Bonne Presse, 258)





dissabte, 27 de juliol del 2013

Our personal actions

English Given the compassion of Jesus to the multitudes who no longer follow him, to their disgrace, we need to liberate them from mercenaries who will not hesitate to sacrifice them to voracious wolves. Experience tells us that there is no peace, nor fraternity, nor justice among men, without God. How will we fulfill this duty? The measure of this task is beyond us. However, recognition of our impotence is not enough, the Master wants our personal actions, that of each of us, close to our brothers that God has placed in our way. The weapons we have at our disposal are: kindness, and prayer.


  Davant la compassió de Jesús per les multituds que ja no el segueixen, davant la desgracia dels nostres germans, ens cal alliberar-los dels mercenaris que no dubtaran de sacrificar-los a la voracitat dels llops. L'experiència ens diu que no hi ha pau, ni fraternitat, ni justicia possible entre els homes sense Déu. Com acomplirem aquest deure? La mesura d'aquesta tasca ens sobrepassa. Això no obstant, el reconeixement d'aquesta impotència no és suficient, el Mestre vol la nostra acció personal la de cadascun de nosaltres, exercida prop dels nostres germans allunyats que Déu ha posat en el nostre camí. Les armes que tenim a la nostra disposició són : la bondat, i la pregària.



(Georges Chevrot: Le temps de l'Eglise, p.260, Bonne Presse)

dijous, 25 de juliol del 2013

Baptized

EnglishChristians are not just honest and faithful believers in the divine and human laws. This has been overcome. Baptized, we have been resurrected with Christ and we are already citizens of heaven. Christ has won it for us: all we have to do is not lose it. Before we adhered to Jesus, He Himself has attached us to him as the branch to the vine. It is about never getting separated from Him, instead, we should remain united to him individually, so that the Spirit makes us one Christ, and collectively, united to each other, as members of one body.


  Els cristians no són pas simplement creients honestos i fidels a les lleis divines i humanes. Això ha estat superat. Batejats, hem estat ressuscitats amb Jesucrist, ja sóm ciutadans del Cel. Jesucrist l'ha guanyat per nosaltres: a nosaltres ens toca no perdre'l. Abans d'adherir-nos a Jeuscrist, Ell mateix ens ha unit a la seva persona com la sarment al cep de la vinya. Es tracta de mai desanganxar-nos d'Ell, de romandre individualment units a Ell, a fi que el seu Esperit faci de nosaltres un altre Crist, i també hem de romandre col·lectivament units a Ell, units els uls als altres, com els membres d'un sol cos.



(Georges Chevrot: Le temps de l'Eglise, p.246, Bonne Presse)

dimecres, 24 de juliol del 2013

The honest man "who does nothing wrong"

English Taking us away from a "justice" that is only appearance, Jesus saves us the worst of moral deformations, the pride of virtue, to which easily succumbs the honest man "who does nothing wrong." If we get used to considerng in the first place what intention moves us to act, we will see that this can always be straightened, purified,  improved. It is in this area inside us, in our desire of perfection always renewed, that God will make us progress toward holiness. ¿Will we dare to think that we can do without his help?"


  Allunyant-nos d'una "justicia" que només sigui aparença, Jesús ens estalvia la pitjor de les deformacions morals, l'orgull de la virtut, on sucumbeix fàcilment l'home honest "que no fa res de mal". Si agafem l'hàbit de considerar en primer lloc la intenció que ens mou a actuar, constatarem que sempre pot ser redreçada, purificada, millorada. És en aquest àmbit interior, i per aquest desig de perfecció sempre renovellat, que el Senyor ens farà progressars vers la santedat. ¿Gosarem pensar que podem prescindir del seu auxili?



(Georges Chevrot: Le temps de l'Eglise, p.232, Bonne Presse)

dimarts, 23 de juliol del 2013

Our offerings

English Jesus said, "If you find yourself before the altar to present an offering, and then you remember that your brother has something against you, go first to reconcile with him, then come back and present your offering "

¿ What prophet, what priest, what  saint would have dared to state:  your brother first, and then God ? This kind of gesture abounds in the Gospel, where the Master indirectly reveals his divine personality (...)

The amazing news of Jesus' teaching is that He has turned  every act of fraternal charity  into religion. Certainly, our duties towards  our brothers can not replace our obligations towards God, and, as a matter of fact, the disciple whom the Master puts as example would be doubly guilty if refusing to reconcile with his brother, he never returned to the temple. The Master does not exempt  him of his duty to worship, but He sets the condition necessary so that  his prayer is pleasing to God: The praise God wants from us must come from a  a delicate and merciful heart towards our brothers.


  Jesús va dir : "Si et trobes davant l'altar per fer-hi una ofrena, i en aquell moment et recordes que algun teu germà té quelcom en contra tu, ves primer a reconciliar-te amb elll, després torna de seguida i fes la teva ofrena".

¿ Quin profeta, quin sacerdot, quin sant s'hauria permès declarar : primer el teu germà, i després Déu?. En els evangelis abunden aquest tipus de gest, en els que el Mestre ens revela indirectament la seva personalitat divina(...)

La increïble novetat de l'ensenyament de Jesús és haver fet de la caritat fraternal un acte de religió. Certament, els deures envers el proïsme no substitueixen les nostres obligacions envers Déu, i el deixeble que el Mestre posa d'exemple es faria doblement culpable si refusant de reconciliar-se amb els seu germà, no tornés més al temple. El Mestre no el dispensa pas del deure d'adoració, però fixa la condició necessària per tal que la pregària sigui agradable a Déu: La lloança que Déu ens demana ha de venir d'un cor misericordiós i delicat pels nostres germans.



(Georges Chevrot: Le temps de l'Eglise, p.235, Bonne Presse)

dissabte, 20 de juliol del 2013

What counts before God

EnglishChristian perfection is not unrealizable, since it does not reside  so much in the execution as in the intention, as far as this is sincere. A clumsy gesture, done with good intention, is a mistake but not a fault. And just as a bad intention vitiates a good action, a good intention elevates the value of a modest action and compensates the defects that even our best works always contain. What counts before God, is the rectitude of our will and the generosity of our efforts.


  La perfecció cristiana no és irrealitzable, ja que no resideix tant en l'execució com en la intenció, sempre i quan aquesta sigui sincera. Un gest maldestre, fet amb bona intenció, és un error però no és cap falta. I així com una intenció dolenta vicia una bona acció en ella mateixa, la bona intenció eleva el valor d'una acció modesta i compensa els defectes que contenen sempre fins i tot les nostres millors obres. El que compta davant Déu, és la rectitud de la nostra voluntat i la generositat del nostre esforç.



(Georges Chevrot: Le temps de l'Eglise, p.231, Bonne Presse)

Beyond mundane codes

EnglishJustice of christians reaches beyond the mundane codes and conventions. It is not only about saving the appearances in order to safeguard morality. Virtue and sin begin within us. Virtue is not a lot of actions with good reputation, and perfection is not doing much but doing good. The Master invites us look into ourselves to judge the value of our actions, because the morality of an act depends on the intention that inspired it, and on the reason why it is done.


  La justicia dels cristians depassa la dels codis o convencions mundanes. No es tracta només de salvar les aparences per salvaguardar la moral. La virtut i el pecat comencen en el nostre interior. La virtut no consisteix en una quantitat d'accions amb bona reputació, ni la perfecció consisteix en fer molt, sinó a fer el bé. El Mestre ens invita a entrar en nosaltres mateixos per jutjar el valor dels nostres actes, ja que la moralitat d'un acte està en la intencio que l'ha inspirat, el motiu pel qual s'ha realitzat.



(Georges Chevrot: Le temps de l'Eglise, p.230, Bonne Presse)
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